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Structures sociales et traditionnelles chez les Kongos

L’unité  sociale, la cellule de base chez les Kongos n’est pas la famille conjugale  réduite aux époux et leurs enfants, comme cela semble être ces derniers temps.  La pièce essentielle du système social reste le Kanda, c’est-à-dire le clan qui  est « la collectivité de tous les descendants par filiation utérine,  d’une aïeule commune, et qui portent le nom de cette collectivité. Il comprend  tous les individus des deux sexes, les vivants et les morts ». Le chef du  clan est le « Mfumu Kanda », véritable pontife entre les vivants et  les morts du Kanda. En outre, il est dépositaire de la terre ; lui seul  peut à ce titre concéder un droit d’usage sur la terre (plantation,  construction de maison, enterrement des défunts) ; le « Mfumu  Kanda » est enfin juge des différends entre les membres du clan.

Le Luvila du  clan est une chose sacro-sainte. Il n’est prononcé qu’avec respect et dans de  rares circonstances :

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  1. par exemple, quand on conclut un mariage, pour s’assurer que les deux personnes ne sont pas du même clan (car chez les Kongos qui par surcroît sont matrilinéaires, il existe une loi cardinale : l’exogamie qui défend toute relation sexuelle entre un homme et une femme, qui portent le même non clanique. Quel que soit le degré de parenté, ces relations constituent un inceste, crime le plus abominable avec la sorcellerie).

  2. quand on fait un serment solennel par les ancêtres ;

  3. quand une mère supplie son enfant de se conduire dignement.

Il faut aussi signaler que le mariage chez les Kongos a  deux fonctions : conjugale et sociale. Et c’est cette dernière qui est  l’élément dominant. Le mariage n’est pas seulement l’union des deux  personnes ; il inaugure en même temps l’union de quatre familles :  les familles maternelle et paternelle du jeune homme, et les deux familles  homologues de la jeune fille. Ces familles vont s’aider, s’assister dans le  bonheur comme dans le malheur ; elles vont former une plus grande famille.  Mais les limites de cette famille agrandie, ne s’arrêtent pas là. Elles vont se  perdre dans un autre cercle de parenté moins proche, pour faire un ensemble de  huit familles : les familles du grand-père maternel et paternel de  l’époux, ainsi que les familles correspondantes de l’épouse.

            Cette « mégalofamilia » qui est une réalité  vivante fait la cohésion de la société Kongo.  

      Enfin, le peuple Kongo a la particularité d’être monothéiste,  comme le peuple Juif. Il croit en un Dieu unique, Nzambi a Mpungu, Dieu Tout – Puissant créateur de tout l’Univers visible et invisible.

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